Les armes utilisées
Les différentes armes utilisées en Pencak Silat
En Indonésie et en Malaisie, le Kriss (ou Keris) est l’arme mère. Tout un ensemble de croyances lui est associé, et au-delà même certains épisodes mythologiques.
Il y aurait matière à long développements sur ce sujet auquel il nous faudra revenir. Le Kriss n’apparaît plus aujourd’hui avec la modernisation de la société comme le complément, sinon la la pièce majeure de l’habillement de l’homme.
Comme ailleurs le port des armes est prohibé, ce qui limite en principe, leur utilisation aux lieux réservés aux arts martiaux.
Cependant la faveur des pratiquants de Silat va plus volontiers aux armes courtes qu’aux longues ; ceci illustre bien la valeur qu’ils attachent à la surprise dans l’art de combat, préférant des armes aisément dissimulables aux armes « historiques », épée, sabre, lance, souvent disciplines reines des traditions militaires de pays comme la Chine ou le Japon.

On retiendra dans ces catégories :
Le Kerambit, que l’on utilise en combat rapproché, très apprécié pour la self-défense, en est un exemple redoutable : une courte lame courbe, fixée à un anneau, qui permet de la cacher jusqu’à surprendre l’adversaire d’un revers de paume et…"couic !"
Pisau :
Terme général pour désigner l’ensemble des couteaux courts.
Tepki (Cabang) :
La version malaisienne du Saï, utilisé dans le Kobudo d’Okinawa. Son nom signifierait « branche ».
Parang (Golok) :
Une arme longue, dont la lame s’élargit vers l’extrémité, présente autrefois dans les batailles rangées au même titre que l’épée, (appelée Pedang en Malaisie). Les Dayaks de Bornéo utilisent un type de machette appelé Mandau, capable de décapiter un homme. Toutes ces lames sont suffisamment lourdes pour bloquer d’autres armes et leur maniement a été systématisé.
Kayu (Tonglat) :
Bâton court très apprécié, sa taille dépasse celle de la matraque sans atteindre celle d’une canne.
Selendang (ou Bengkong) :
La ceinture appartient à la tenu traditionnelle des Malais et donc à la panoplie du Silat. Il existe de nombreuses techniques défense et d’attaque avec cette « arme » de tissu, très utile contre un adversaire muni d’une lame : blocages, clés et étranglements, fouettés en directions des yeux.